dans ces pays, remontent à plus de 30 ans. Ils ont pu rencontrer également des équipementiers
et, par la suite, adapter la machinerie à leurs besoins précis.
Au Bas-Saint-Laurent, quatre collectivités ont officiellement adopté le modèle développé
par la Coopérative forestière de La Matapédia et plusieurs autres sont en réflexion. C’est dire
que la proposition est intéressante avec des économies annuelles de dizaines de milliers
de dollars sur l’achat d’énergie combustible et une réduction des rejets de gaz à effet de serre.
De plus, on observe des changements de comportement chez de nombreux forestiers, travail-
leurs et entreprises, dans leur approche sur la ressource forestière ligneuse et non ligneuse.
« La coopérative est ressortie gagnante de cette démarche puisqu’elle a pu conserver
plusieurs de ses employés permanents et maintenir une activité forestière viable avec ses
80 membres. La mobilisation et l’acceptation régionale auront permis de mener à terme
l’ensemble des projets mis de l’avant. Certes, on n’a pas pu à ce jour récupérer l’ensemble
de nos pertes sur les dix dernières années, mais on est encore en vie et l’avenir s’annonce
positif » nous dit son directeur général, M. Yoland Légaré. Aujourd’hui, le modèle proposé
de valorisation de la biomasse forestière pour le chauffage s’étend à l’ensemble du Québec,
surtout auprès des coopératives forestières.
Pour
Récupération des Basques
, l’aventure a commencé il y a un peu
plus de 20 ans, à l’école secondaire l’Arc-en-ciel, à l’initiative d’un professeur désireux
d’accompagner et de trouver de nouvelles motivations à ses élèves en difficulté
d’apprentissage. Très vite, la petite entreprise scolaire a exercé ses activités de collecte
de vieux papiers en dehors des murs de l’institution pour devenir le service de référence
en matière de récupération dans toute la MRC des Basques. Actuellement, l’entreprise
est mandatée par la MRC et a la responsabilité de la cueillette des matières recyclables de
l’ensemble du territoire constitué de neuf municipalités et regroupant environ
9 500 personnes. On a ainsi pu prolonger la vie utile du site d’enfouissement avec un taux
de récupération de 65 %. Et cela va en croissance.
En 2008, à la suite d’un exercice de réflexion et de planification stratégique mené sur tout
le territoire des Basques, une soixantaine de projets inclus dans un concept novateur,
l’
Écosociété
, ont été retenus par la population et les leaders. Récupération des Basques a,
pour sa part, privilégié le secteur de la « valorisation de la biomasse ligneuse urbaine » et le
développement d’une filière complète dans ce secteur. C’est un modèle de petite capacité,
peu coûteux dans ses installations, rentable, facilement adaptable et transférable à de petites
communautés pour du chauffage d’édifices à partir de biomasse. « On utilise de la biomasse
qui ne trouverait aucun débouché ailleurs dans les circuits courts de production de granules,
de grade commercial » précise Gaston Deschênes, un des artisans du projet, conseiller aux
entreprises au Centre local de développement des Basques et détaché spécialement pour la
réalisation et l’accompagnement des promoteurs du projet.
L’expertise et les informations pertinentes à ce type de projet, développées en partenariat
avec des Français et des fabricants québécois d’équipements, se retrouvent condensées
sur la vitrine technologique et le site Internet du réseau
www.infoguidebiomasse.com
.
L’entreprise Récupération des Basques, sous la direction de Mme Marie-Josée Bérubé,
emploie quinze personnes sur une base annuelle et quatre saisonniers. Elle offre également
des stages en insertion et accueille des personnes connaissant des difficultés d’adaptation.
Le Centre local d’emploi est un partenaire très coopératif dans ce domaine.
LES PÔLES
crédit photo : Valérie Lavoie
crédit photo : Maurice Pedneault