La cohabitation nécessaire de deux industries :
L’économie sociale comme agent
d’harmonisation
La nature et les paysages laurentiens invitent inlassablement de nombreux villégiateurs
au cœur de ses montagnes et de sa forêt. La région des Laurentides est d’ailleurs bien
reconnue, tant pour ses ressources forestières que pour ses activités récréotouristique
et de plein air. L’aménagement de ce territoire multifonctionnel requiert cependant une
rigoureuse planification, puisque le respect de ces deux activités économiques, bien
qu’interdépendantes, comporte plusieurs enjeux.
Jumeler la chasse, la pêche, les circuits de motoneige, de ski, de randonnée pédestre, la
mycologie, aux activités de récolte, de sylviculture, de foresterie et de scierie, d’acériculture
et autres produits forestiers non ligneux ainsi que, dans certains cas, l’habitation, comporte
certains avantages. Les lois encadrant la coupe étant particulièrement précises au Québec,
nombre de routes doivent être créées afin de rendre accessibles les endroits à défricher. Par
la suite, utilisés par l’industrie touristique, les espaces communs peuvent être partagés. Par
ailleurs, la villégiature génère une activité commerciale intéressante, notamment pour les
travailleurs forestiers.
L’harmonisation est toutefois essentielle et doit faire l’objet d’un partage et d’une gestion
durable, puisque les intérêts de chacun peuvent également être contradictoires. L’économie
sociale est une réponse intéressante à ce besoin, tant sur le plan de l’aménagement de
la forêt qu’à des fins d’exploitation à caractère plus ludique. Elle offre notamment une
structure de gestion facilitant la conciliation des intérêts, le partage et la mise en commun
de certaines ressources humaines et financières, le développement dans une perspective
durable et une gouvernance axée sur les intérêt collectifs à long terme.
Les travailleurs des coopératives forestières et des coopératives de produits forestiers non
ligneux des Laurentides sont d’incontournables acteurs de l’économie sociale. Réunissant
au sein de ses membres une expertise plus diversifiée, on leur confie une grande partie de
la gestion forestière des terres publiques dans les Hautes-Laurentides et des boisés privés
ailleurs sur le territoire.
Ainsi, avec les associations de loisirs, avec les bases de plein air, l’association des pourvoiries
des Laurentides et les coopératives regroupant des résidents, une concertation s’est
orchestrée autour de cette problématique. L’économie sociale a, entre autres, contribué
aux conclusions découlant des travaux du Laboratoire d’expérimentation d’activité
d’harmonisation des multiples usages de la forêt dans un contexte récréotouristique. Ces
entreprises restent encore des sources de consultations inéluctables.
CSEESL
par
CATHERINE
LANDRY-LARUE
©Tourisme Laurentides / Laurentides.com
©Tourisme Laurentides / Laurentides.com