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ABITIBI-TÉMISCAMINGUE
Impacts socioéconomiques des EÉS
Près du tiers des entreprises d’économie sociale (EÉS) de l’Abitibi-Témiscamingue (soit
86 entreprises sur environ 300 organismes sollicités) ont répondu à notre questionnaire
diffusé au cours de l’année 2010-2011 sur les impacts socioéconomiques. Les entreprises
répondantes proviennent de différents secteurs incluant les communications, les arts et
culture, les services à la personne, l’environnement et l’agroforesterie. Voici quelques-uns
des résultats obtenus :
• 1 106 emplois créés par 82 entreprises et ce, excluant les emplois financés;
• Plus de 32 600 000 $ de revenu total provenant de 76 entreprises; le revenu moyen
est de plus de 429 000 $;
• Plus de 14 160 000 $ de chiffre d’affaires total provenant de la vente de biens et de
services, ce qui représente 43,4 % de l’ensemble de leur revenu (76 entreprises);
• Plus de 19 200 000 $ en dépenses salariales (incluant les avantages sociaux) ce qui
équivaut à 61 % de leurs dépenses (76 entreprises);
• 2 600 bénévoles s’impliquent dans 81 entreprises; 21 % participe à leur administration.
Des valeurs en action !
La solidarité, la coopération ainsi que la prise en charge individuelle et collective sont des
valeurs qui font parties de l’histoire de notre région (voir : Un village coopératif ). La volonté
d’appliquer ces valeurs et de créer un milieu de vie répondant aux besoins réels du milieu a
d’ailleurs amené différentes entreprises d’économie sociale à s’établir. Elles sont présentes
dans la plupart des activités économiques et contribuent notamment, sans en faire une liste
exhaustive, à :
• offrir des pratiques plus respectueuses de l’environnement, (éco-centre, friperies, OBNL
qui offrent des formations éco-responsables);
• découvrir l’usage diversifié que l’on peut faire de nos ressources naturelles (biomasse,
produits forestiers non ligneux)
• dynamiser notre région par ses offres d’expériences culturelles (Foire gourmande,
Festival de musique émergente, etc.) et;
• maintenir des populations sur le territoire (ex : coopérative de santé).
Un village coopératif
En 1947 s’est vécue en Abitibi-Témiscamingue une expérience unique dans l’histoire
de la colonisation du Québec. La paroisse de Guyenne a alors été fondée avec à la
base un syndicat de travail nommé les Pionniers de Guyenne, en référence aux
Pionniers de Rochdale. Ce groupe de jeunes avait été recruté afin de mettre au point
et expérimenter une nouvelle formule d’établissement, soit d’appliquer les principes de
la coopération à l’ensemble des activités socio-économiques de la colonie : forestière,
agricole, division du travail, construction de granges, magasins, etc.
Si cette expérience est loin d’avoir été exempte de difficultés, elle marque l’imaginaire
en ayant permis l’existence d’un mode de vie coopératif et d’un « coopérateur
intégral » qui vivait non seulement presqu’exclusivement de coopératives, mais qui
passait aussi plusieurs heures en soirées d’étude sur la coopération chaque semaine.
1 106 EMPLOIS
CRÉÉS PAR
82 ENTREPRISES
EXCLUANT LES
EMPLOIS FINANCÉS