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NORD-DU-QUÉBEC
Enjeux liés à l’environnement social
et économique
La Jamésie
La région administrative Nord-du-Québec, créée en 1987, couvre plus de la moitié
du territoire québécois, soit près de 840 000 km. La Jamésie, partie sud de la région
administrative Nord-du-Québec située entre le 49e et le 55e parallèle, présente quant à elle
une superficie de 350 000 km, découpée toutefois en trois catégories différentes de terres
établies par la Convention de la Baie-James et du Nord québécois de 1975. La Jamésie est
habitée par des Cris et des Jamésiens. Le Nunavik, essentiellement habité par des Inuits,
couvre la partie nord de la même région administrative. C’est donc 14 756 Jamésiens qui
résident pour la plupart dans cinq municipalités (Chapais, Chibougamau,
Lebel-sur-Quévillon et Matagami) et trois localités (Radisson, Valcanton et Villebois),
constituant la Municipalité de Baie-James.
La Jamésie est une région ressource par l’immensité de son territoire et par l’abondance
de ses potentiels hydroélectrique, forestier, minier, faunique, éolien et hydrique. Par
conséquent, les industries reliées à l’exploitation des ressources naturelles sont à la base
de la création ou du développement des villes du Nord-du-Québec. L’exploitation de ces
ressources est donc l’un des piliers de la création de richesse en Jamésie, et ce, même si
d’importants efforts sont faits au chapitre de la diversification de cette base économique.
En effet, certains secteurs montrent une progression, comme les services d’hébergement,
de transport et du tourisme d’aventure.
Quoi qu’il en soit, il demeure essentiel de maximiser les retombées de l’exploitation de ces
ressources, le modèle actuel privilégiant peu les retombées régionales. Il est plus aisé de
générer des retombées lorsque le développement se fait à proximité des principales villes du
territoire. Par contre, dès que les projets de développement ou que les lieux d’exploitation
sont situés en territoire, comme c’est le cas pour les centrales hydroélectriques et certains
projets miniers, le mode d’opération avec campement de travailleurs sur le site couplé à la
liaison aérienne vers le Sud, fait en sorte que la région est moins favorisée au chapitre des
retombées. L’enjeu est alors simple, mais complexe à réaliser : « Développer, pour
habiter ! ». La finalité est d’habiter le territoire et d’assurer la qualité de vie des gens qui y
résident donc de faire en sorte que les projets d’exploitation des ressources naturelles
profitent en priorité aux personnes qui habitent le territoire.
Présentement, le Plan Nord du gouvernement Charest propose des changements majeurs
pour la région. Des institutions disparaissent, de nouvelles sont créées dont la Société du
Plan Nord et de vastes terres publiques tombent sous la juridiction d’un gouvernement
régional où sont représentés les deux groupes qui habitent le territoire : les Cris et les
Jamésiens, résidants non autochtones de la Baie-James.
Rappelons qu’une nouvelle gouvernance du territoire de la Baie-James a été annoncée en
mai 2011 entre les Cris, les Jamésiens et le gouvernement du Québec. À cette occasion, les
partenaires se sont fixés un délai de 12 mois pour arriver à un règlement négocié. Espérons
qu’avec la mise en place du Plan Nord, la Jamésie sera en mesure de saisir des opportunités
importantes de développement pour les communautés et ainsi améliorer les conditions de
vie de ses résidants.
La Jamésie en chiffres
Superficie en terre ferme (2009)
Densité de population (2009)
Population totale (2009)
Solde migratoire interrégional
(2008-2009)
Perspectives démographiques
(variation 2001/2006)
Travailleurs de 25-64 ans (2008)
Taux de travailleurs de 25-64 ans
(2008)
Revenu d’emploi moyen des
travailleurs de 25-64 ans (2008)
Taux de faible revenu des
familles (2006)
Revenu personnel disponible
par habitant (2008)
Valeur totale des permis de bâtir
(2009)
Valeur foncière moyenne
des maisons unifamiliales
(2010)
283 487,5 km
2
0,1 hab./km
2
14 654 hab.
-325 hab.
- 25,2 %
6 593
74,3 %
48 244 $
5,4 %
27 883 $
25 654 $
83 329 $