1. Enjeux
La région a de nombreux défis
géographiques, économiques, ainsi que
sociaux à relever et l’économie sociale
pourrait être une des façons de le faire,
notamment sur le plan :
• des services à la population : logement,
transport, services aux jeunes et aux
familles, etc.;
• de la diversification de l’économie du
territoire : face aux grandes industries, il
est urgent de développer d’autres formes
d’activités qui ne soient pas dépendantes
des grandes entreprises;
• du soutien à l’émergence, de la relève et
de la reprise des entreprises
d’économie sociale;
• de la commercialisation : une enquête
réalisée en Jamésie montre que les
entreprises d’économie sociale
consacrent moins de 1 % de leurs
dépenses à la promotion et à
la commercialisation
1
.
2. Éléments de contexte
ayant des impacts positifs
sur l’économie sociale
• L’Entente spécifique en économie
sociale a permis la création du Pôle
régional d’économie sociale de la
Jamésie, Nord-du-Québec en 2009.
• Un portrait des entreprises d’économie
sociale de la Jamésie a été réalisé afin
de permettre au Pôle de mettre de
l’avant des actions visant le
développement de ce secteur.
1
ADN Organisations, Portrait des entreprises d’économie sociale de la Jamésie, 2010, p. 10
3. Éléments de contexte ayant des impacts négatifs sur
l’économie sociale
• Rareté de la main-d’œuvre : la région connaît un solde migratoire négatif ainsi qu’une
rareté de la main-d’œuvre qualifiée.
• Développement de la culture entrepreneuriale et soutien à la réalisation des projets
locaux : dans une région dominée par les grandes entreprises et les très grands projets,
l’émergence de projets locaux, à plus petite échelle, est plus difficile à réaliser.
• Rétention des jeunes : un enjeu important dans la région.
• Dans le domaine de l’économie sociale, les échelles salariales sont relativement faibles
ce qui est particulièrement préoccupant pour des emplois qui se trouvent dans un
territoire où les revenus moyens sont plus élevés que la moyenne québécoise (selon
l’ISQ, le revenu disponible par habitant est de 25 494 $/habitant dans l’ensemble du
Québec, alors qu’il est de 28 095 $/habitant en Jamésie). De même, plusieurs attribuent
la cause des difficultés de recrutement aux très hauts salaires payés dans certaines
entreprises et institutions de la Jamésie.
• De l’éloignement : le Nord-du-Québec est une région ressource éloignée ce qui
engendre des défis supplémentaires.
4. Secteurs en développement
• L’industrie du tourisme nordique et d’aventure est un créneau en émergence dans
la région.
• Le soutien à la recherche et au développement des entreprises du domaine de
l’économie sociale.
• Gestion des matières résiduelles : des initiatives pourraient se développer, puisque le
projet de politique de gestion des matières résiduelles du gouvernement du Québec
prévoit 1 million de dollars pour aider les municipalités du Nord à gérer leurs matières
résiduelles et en planifier leur gestion.
• Le développement d’une Entente spécifique visant le développement de la culture.
• Le développement des communications et du sentiment d’appartenance local et
régional par la mise en place d’une radio régionale.
• Plusieurs projets miniers sont en cours ou à venir.
Enjeux, impacts et perspectives de
développement de l’économie sociale
En 2010, lorsque le Portrait des entreprises d’économie sociale en Jamésie est effectué,
la Jamésie se positionne avantageusement quant au nombre d’entreprises d’économie
sociale existantes sur son territoire avec un ratio de 3,3 entreprises par 1 000 personnes.
En comparaison, l’Abitibi-Témiscamingue a quant à elle, au même moment, un ratio de
1,6 entreprise par 1 000 habitants. Toutefois, aucune nouvelle entreprise du domaine
de l’économie sociale n’a été créée depuis cinq ans. Par contre, en 2011, une nouvelle
coopérative voit le jour soit le Café du Brûlot, un café culturel, le premier dans son genre
en Jamésie !
Beaucoup de travail reste à faire pour favoriser l’émergence de nouvelles entreprises
d’économie sociale, mais la Jamésie doit également faire face à d’autres enjeux
régionaux importants.
5. Plan Nord
Selon le gouvernement québécois, le Plan Nord se déploiera sur une période de 25 ans et
entraînera des investissements de plus de 80 milliards de dollars. Il permettra de créer ou
de consolider en moyenne 20 000 emplois par année. Des actions sont prévues dans les
domaines de l’éducation, du logement, de la culture, de la main-d’œuvre et de la santé et des
services sociaux.
De plus, le Plan Nord a pour objectif de développer de façon durable le potentiel
économique du territoire visé dans les secteurs de l’énergie, des ressources minérales,
forestières et fauniques, ainsi qu’en matière de tourisme et de production bioalimentaire.
LES PÔLES