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VEILLE STRATEGIQUE
Veille
En plus de cette enquête, un travail de
veille est aussi réalisé, s’appuyant égale-
ment sur les réseaux et, plus précisément,
grâce à la collaboration des pôles régionaux
d’économie sociale et des regroupements
sectoriels d’entreprises. En 2007, lorsque
le mandat de veille a débuté, une fiche a
été préparée pour chacune des régions et
pour chacun des secteurs. Chaque fiche
a été construite en collaboration avec les
acteurs concernés et à la suite de la lecture
de documents et sites Internet pertinents.
Ainsi, chaque fiche trace un bref portrait
du secteur ou de la région et identifie ses
enjeux spécifiques. Depuis 2008, le travail
consiste essentiellement à mettre ces fiches
à jour chaque année. Facile ? Oui et non,
car les choses bougent beaucoup. Le travail
nécessaire à la mise à jour s’échelonne tout
au long de l’année grâce à un suivi constant
de l’actualité. Au printemps, une pré-mise à
jour des fiches est effectuée en y intégrant
de l’information issue :
• du suivi quotidien des médias;
• de la consultation de documents et de
sites Internet;
• de la participation à des colloques et
événements divers.
Une fois l’ensemble de cette information
traitée et intégrée, les fiches sont acheminées
aux partenaires. Ainsi, pour cette mise à
jour, les réseaux sectoriels et régionaux sont
mis à contribution. Ils reçoivent leur fiche
de l’année précédente avec une première
mise à jour et doivent ensuite la modifier en
fonction des changements survenus. Une
fois cette opération terminée, reste la phase
d’analyse qui permettra d’identifier les principaux enjeux et les grandes tendances de
développement. Pour y arriver, il faut reprendre la cinquantaine de fiches produites et
en dégager les principaux éléments. Une étape fort intéressante !
Et quels sont ces grands enjeux ?
Des enjeux généraux ont pu être dégagés de l’analyse à la fois sectorielle et régionale.
Certains concernent davantage les entreprises tandis que d’autres touchent plutôt le
mouvement dans son ensemble. Les principaux enjeux sont :
• Développement de la main-d’œuvre (accès à une main-d’œuvre qualifiée, rétention des
travailleurs et travailleuses, mise en place de bonnes conditions de travail, offre de salaires
satisfaisants, assurer la relève au sein des entreprises existantes, formation)
• Assurer un financement stable et suffisant pour les entreprises d’économie sociale
• Positionner les entreprises d’économie sociale comme solution à la relève dans les PME
• Recherche et développement (avoir des structures permettant de faire de la R & D)
• Intégrer les préoccupations environnementales dans l’ensemble des secteurs d’activités
• Saisir les occasions liées au développement de l’économie «verte»
• S’assurer que l’exploitation des ressources naturelles puisse avoir des retombées positives
pour les communautés locales, notamment dans le cadre du Plan Nord
• Positionner les entreprises d’économie sociale dans des secteurs lucratifs, en faisant
tomber les barrières qui peuvent être liées aux difficultés d’établir des ententes de gré à
gré, aux besoins de cautions, à la présence de pratiques de concurrences féroces (voire
hostiles), etc.
• Attirer des capitaux privés
• Avoir des statistiques précises concernant le nombre d’entreprises collectives, d’employés...
• Faire reconnaître l’économie sociale comme une voie de développement allant au-delà de
la lutte à la pauvreté
• Positionner l’économie sociale comme un modèle permettant de sortir de la crise
Certes, la veille stratégique est effectuée pour la Fiducie du Chantier de l’économie sociale.
Toutefois, l’information recueillie renferme une grande richesse qui suscite l’intérêt grandis-
sant des divers acteurs de l’économie sociale. On dit souvent que pour savoir où l’on va, il faut
savoir d’où l’on vient… la veille stratégique du Chantier de l’économie sociale s’inscrit dans
cette perspective !
En 2011, les secteurs présentant le plus de projets (en valeur) sont les suivants (en ordre décroissant) :
1. Loisirs et tourisme;
2. Arts et culture;
3. Environnement;
4. Immobilier collectif;
5. Manufacturier;
6. Agroalimentaire.
Évidemment, la validité de cette enquête est directement
liée au taux de réponse obtenu. La collaboration d’un
ensemble de partenaires est essentielle à sa réalisation.
En 2011, nous avons obtenu un taux de réponse de 68 %
auprès des CLD, CDEC et CDR.