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RAPPORT
ANNUEL
2014-2015
Dans un contexte de grands bouleversements,
cette orientation stratégique a monopolisé une
grande partie des énergies du Chantier. Sur
une période de quelques mois, les structures
de soutien territorial au développement des
entreprises ont été éliminées ou profondément
transformées et amputées de la moitié de leurs
ressources. Le Chantier a dû utiliser tous les moyens
à sa disposition pour tenter de
préserver les
conditions minimales de soutien
et pour débuter la
reconstruction d’un nouvel écosystème de soutien
à l’entrepreneuriat collectif
.
Ainsi, tout au long de l’année, le Chantier est
intervenu à de nombreuses reprises pour tenter
de sauver le maximum d’acquis en matière de
soutien local et régional à l’économie sociale. La
reconnaissance des pôles dans le Plan d’action
gouvernemental soutenue par un engagement
financier, même en partie inadéquat et insuffisant,
est à ranger dans la catégorie des bons coups.
Toutefois, bien qu’un soutien minimal soit assuré
pour 5 ans, l’absolue nécessité d’un soutien
additionnel imposera une vigilance constante
au cours de la prochaine année. Néanmoins,
cette inscription dans le Plan d’action constituait
un gain indéniable sur le plan politique. Même
l’Union des municipalités du Québec (UMQ) et la
Fédération québécoises des municipalités (FQM)
ont souligné l’importance de cette reconnaissance
des pôles lors de l’annonce du PAGES. D’ailleurs,
la reconnaissance de la responsabilité des
municipalités en matière d’économie sociale dans
la loi modifiant les structures de développement
local et régional, sans offrir de garantie, constitue
également un axe stratégique important sur
lequel reconstruire l’écosystème de soutien. Plus
généralement, cette conjoncture a rendu plus
nécessaire que jamais le développement d’un
cadre de référence pour outiller les acteurs de
soutien, qu’ils soient expérimentés ou nouveaux
dans le domaine. Un comité de travail a entamé des
travaux qui devraient être complétés au cours de la
prochaine année.
Bien qu’il soit trop tôt pour mesurer l’ensemble
des retombées des décisions gouvernementales
sur la création de nouvelles entreprises et la
consolidation des entreprises existantes, il est
intéressant de souligner que le développement de
nouvelles entreprises et les projets de consolidation
et d’expansion d’entreprises existantes se sont
poursuivis toute l’année. Le RISQ et la Fiducie ont
d’ailleurs continué à investir à un rythme similaire à
l’année dernière.
Néanmoins, dès le début de l’année, la nécessité
d’une diversification des foyers de développement
et d’un accès facilité à un accompagnement
adéquat sur tout le territoire ont été identifié
comme axes prioritaires de travail. Parmi les
nouveaux foyers de développement, soulignons la
démarche de la Fédération interprofessionnelle
de la santé du Québec (FIQ), à laquelle le Chantier
s’est associé, pour créer des cliniques coopératives
de proximité et des résidences pour aînés. Citons
également le travail d’UTILE en faveur du logement
coopératif étudiant et l’adhésion de l’Association
étudiante de Concordia qui, par voie référendaire,
a accepté d’investir 1,85 M$ dans la création d’un
fonds d’investissement à cette fin. Une autre
heureuse nouvelle fut la création d’un nouveau
réseau, le Réseau techno social de Montréal, initié
par des entreprises d’économie sociale actives
dans le secteur numérique, en collaboration avec
d’autres acteurs dans le domaine. Ce réseau est
source de nombreuses initiatives visant l’utilisation
des nouvelles technologies à des finalités sociales.
RENFORCER LA CAPACITE
ET LA COHERENCE
DU MOUVEMENT
