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RAPPORT
ANNUEL
2014-2015
L’année 2014-2015 en fut une de grands contrastes.
Une année qui a été marquée par des reculs
dans des volets fondamentaux de l’écosystème
de l’économie sociale au Québec. Dans toutes les
régions, les bouleversements ont été nombreux
et les effets dommageables à bien des égards.
Mais, en même temps, l’année a aussi été marquée
par l’essor de plusieurs initiatives prometteuses
et la mise en place de conditions préparatoires
à une période d’expansion et de changement
d’échelle dans plusieurs aspects du travail du
Chantier. D’ailleurs, cette contradiction apparente
n’en est pas une. Historiquement, l’économie
sociale a connu ses plus grandes avancées dans
des contextes de crises financières, économiques
ou sociales. Ainsi, malgré le contexte difficile de
cette année et à l’instar de ce qui s’est produit au
moment de sa création, le Chantier a néanmoins su
relever le défi de l’innovation et de la mobilisation
citoyenne pour dessiner des perspectives
encourageantes pour l’avenir.
Les orientations stratégiques 2014-2017,
approuvées par le conseil d’administration à
l’automne 2014, ont été adoptées après l’élection
du gouvernement actuel. Bien que nous ayons alors
tenté d’anticiper les politiques qui s’annonçaient,
notre analyse n’avait pas prévu à quel point elles
allaient influer sur l’ensemble de l’écosystème de
soutien à l’économie sociale. Nous n’avions pas
davantage prévu l’ampleur des impacts sur un bon
nombre de secteurs importants tels que l’habitation
et les services de garde. Au-delà de l’économie
sociale, l’année aura aussi été marquée par une
période de grands bouleversements dans le secteur
public, dans l’ensemble du milieu associatif ainsi que
dans toutes les structures de développement local
et régional. Au moment de faire le bilan de l’année,
il était encore difficile de mesurer les impacts réels
de tous ces changements. Toutefois, une certitude
pointe : les actions du gouvernement ont pris la
forme d’une remise en question d’un ensemble de
façons de faire qui avaient été jusqu’ici à la base du
«modèle québécois», notamment la participation
de la société civile aux décisions concernant le
développement.
À l’instar de tous nos partenaires, le Chantier a
donc dû naviguer dans des eaux troubles, avec des
vagues successives de revers sur le plan des aides
financières pour les entreprises et les organismes,
des pertes de services et des pertes de lieux de
concertation sur le plan local, régional et sectoriel
ainsi que des craintes de perdre l’expertise en
accompagnement.
Néanmoins, plusieurs dossiers ont avancé de
manière appréciable. Soulignons notamment
le lancement du Plan d’action gouvernemental
en économie sociale (PAGES) qui contenait des
mesures favorisant la consolidation de quelques
outils et secteurs et laissait entrevoir de bonnes
possibilités pour le développement des entreprises
collectives au cours des prochaines années.
Ce fut également une année marquée par le
renforcement de la capacité du Chantier à jouer son
rôle de carrefour du mouvement, le développement
de nouveaux partenariats prometteurs sur le plan
institutionnel et financier, le rapprochement avec les
jeunes et les organisations de jeunes et la poursuite
de notre rayonnement international. Le tout sans
oublier que l’année aura également été marquée
par la préparation de la relève à la direction.
UNE ANNEE DE
GRANDS CONTRASTES!
